Valensole, l’épicentre violet des Alpes de Haute-Provence
Impossible d’évoquer la Provence sans penser au Plateau de Valensole. Ici, chaque été, la lavande s’impose comme une mer violette à perte de vue. Le spectacle commence mi juin, atteint son apogée début juillet, puis s’éteint doucement quand les moissonneuses passent mi-juillet (varie d’une année sur l’autre). Pour qui cherche le cliché parfait, les derniers jours de juin et les premiers jours de juillet restent le moment idéal : les couleurs sont au plus vif, les épis vibrent dans le vent, et le soleil d’été offre cette lumière chaude qui sublime tout.


Lavande fine ou lavandin : l’identité du plateau
Sur Valensole, c’est surtout le lavandin que l’on trouve. C’est lui qui remplit les distilleries locales et qui se retrouve dans les huiles essentielles et savons vendus sur les marchés. La lavande fine, plus rare et plus subtile, pousse en altitude et nourrit la parfumerie de luxe. Ces deux variétés racontent deux histoires différentes, mais toutes deux participent à l’identité de la Haute-Provence.


Photographier la lavande : la scène parfaite
Pour saisir le Plateau de Valensole, il ne suffit pas de viser au hasard. La photo la plus forte est souvent la plus simple : un champ de lavande en premier plan, un amandier ou un cabanon comme sujet, une lumière rasante du soir ou du matin, et au loin, une montagne. C’est cette alliance entre géométrie des rangées et toile de fond naturelle qui crée les images les plus marquantes. C’est aussi ce que je cherche à traduire dans mon travail, que vous pouvez retrouver dans mon portfolio photo sur la lavande et les Alpes de Haute-Provence

Le Plateau de Valensole et le Pays Dignois : deux visages d’une même lavande
Le Plateau de Valensole est vaste, ouvert, presque infini. Les rangées de lavande y dessinent des lignes géométriques impeccables, rythmées par quelques cyprès et champs de blé. C’est la carte postale que le monde entier connaît. Mais il existe une autre manière de lire ce paysage : depuis le Pays Dignois. Autour de Digne-les-Bains, la lavande se fait plus morcelée, plus intimement liée aux reliefs. Et surtout, elle trouve un arrière-plan unique : le Cousson. Vue depuis certains champs, la montagne emblématique de Digne se dresse comme un mur de pierre au loin, offrant une composition naturelle parfaite. Premier plan violet, toile de fond minérale : l’équilibre rêvé pour une photo qui résume à elle seule l’âme du pays dignois.


Le Pays de Banon : lavande et caractère
En vous déplaçant vers le Pays de Banon, la lavande prend un autre visage. Ici, elle s’inscrit dans un terroir plus rugueux, ponctué de collines, de murets de pierres sèches et de fermes isolées. Le violet s’entremêle aux verts sombres des chênes et aux ocres des toits anciens. Banon est bien sûr célèbre pour son fromage enveloppé dans une feuille de châtaignier, mais il incarne aussi une Haute-Provence plus discrète, plus intime. Les champs de lavande autour du village ne cherchent pas à impressionner par leur immensité comme à Valensole : ils séduisent par leur authenticité et leur profondeur.




Le contraste entre lavandin et blé
Sur le Plateau de Valensole, l’un des contrastes les plus saisissants naît de la rencontre entre les champs de lavandin et les parcelles de blé. Le violet profond des rangées de lavande se heurte au jaune doré des épis qui ondulent sous le vent. C’est une scène simple, mais d’une force visuelle incroyable : d’un côté l’ordre parfait des lignes violettes, de l’autre la texture mouvante des céréales. Pour le photographe comme pour le visiteur, c’est une invitation à jouer avec les couleurs complémentaires et les matières, à capturer une Provence où chaque culture dialogue avec sa voisine.

Lavandin et sauge sclarée : un duo inattendu
Un autre contraste, plus subtil mais tout aussi spectaculaire, oppose le lavandin à la sauge sclarée, très présente sur le plateau. Les champs de sauge se distinguent par leurs longues tiges couronnées de fleurs rose pâle à violacées. Placés côte à côte avec le lavandin, ils créent un camaïeu de couleurs qui oscille entre douceur et intensité. Là encore, le Plateau de Valensole révèle une facette moins connue de son identité agricole : une mosaïque de cultures où la lavande n’est pas seule, mais mise en valeur par ses voisines.

Les amandiers au milieu des champs de lavande à Valensole
Autre scène typique et profondément attachée au plateau : les amandiers solitaires qui veillent au milieu des champs de lavande. Leurs troncs noueux et leurs feuillages verts clairs rompent la monotonie des lignes violettes et apportent un repère visuel presque sculptural. Ces arbres, vestiges d’une époque où l’amande constituait une culture majeure de la région, ajoutent une dimension patrimoniale au paysage. Pour l’œil du photographe, l’amandier est une ancre, un point focal qui permet de donner de la profondeur et de l’échelle à une mer de lavande infinie.


Un parfum de Provence à emporter
Si vous souhaitez prolonger l’expérience, j’ai créé une collection de tirages photo et de calendriers consacrés à la lavande et aux paysages des Alpes de Haute-Provence. Ils sont disponibles dans ma boutique en ligne, et chaque commande s’accompagne d’une carte postale exclusive. Un souvenir simple, mais chargé de ce parfum d’été qui rend la Haute-Provence inoubliable.
